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Telechargement 1 removebg previewAvec la chaussure, le verre a marqué l'histoire artisanale et industrielle du pays de Fougères : les amis des verriers transmettent mémoire et passion

 

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Maurice et Maryvonne sont les guides passionnés d’une époque totalement disparue où le savoir-faire des maitres-verriers brillait sur Fougères. A l’occasion des portes des Amis des verriers, dimanche 4 décembre à Laignelet, Maurice a ressorti les planches de fabrication du catalogue de 1912 ainsi que des extraits du catalogue de la Cristallerie de Fougères.

On  pouvait également visiter l’atelier des verriers pour découvrir la réalisation de perles au chalumeau. Maryvonne accueillait les visiteurs dans sa minuscule boutique où trônaient des objets uniques comme cette « fondue » de bouteille à cidre qui après son passage au four devient un plateau apéritif du plus bel effet. On trouvait également des bijoux des dessous de plat, des porte-couteaux, des objets originaux de fabrication artisanale, cadeaux originaux pour les fêtes de Noël. Une partie de la vente de ces objets sera reversée au Téléthon.

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Faire naître des vocations

 

 

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Parmi les projets des amis des verriers pour 2023, figure la transmission aux travers d’ateliers pédagogiques destinés aux enfants.

Espérons que cette transmission suscitera la curiosité des enfants d’où naitra peut-être des vocations

Loïc Gautier, président de l’association

Un partenariat avec l’office du tourisme du Pays de Fougères permettra la venue de groupes de touristes qui pourront découvrir ce riche passé industriel qui a fait l’histoire de Fougères de 1646 à 1934  en ce qui concerne la verrerie et jusqu’en 2005 pour la Cristallerie.

Site internet : amisverriers.e-monsite.com

 

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Ancienne tailleuse de cristal à Fougères : « J’ai exercé mon métier de cœur pendant 21 ans »

Pendant plus de vingt ans, Muriel Bejaoui a travaillé comme tailleuse de cristal à Fougères (Ille-et-Vilaine). Aujourd’hui à la retraite, elle nous livre quelques souvenirs marquants de sa vie professionnelle très riche.


« Dès que j’ai découvert cette formation au lycée technique de Moulins, dans l’Allier, j’ai été attirée par ce travail et j’ai tout de suite décidé d’en faire mon futur métier alors que j’étais au collège. Originaire de Moulins, je n’ai pas eu de difficultés pour être admise au lycée. J’ai passé mon CAP en trois ans, seule formation proposée aux filles à l’époque, et je suis sortie du lycée, diplômée en taille de cristal, en juin 1983.

 

« Dès que j’ai découvert cette formation au lycée technique de Moulins, dans l’Allier, j’ai été attirée par ce travail et j’ai tout de suite décidé d’en faire mon futur métier alors que j’étais au collège. Originaire de Moulins, je n’ai pas eu de difficultés pour être admise au lycée. J’ai passé mon CAP en trois ans, seule formation proposée aux filles à l’époque, et je suis sortie du lycée, diplômée en taille de cristal, en juin 1983.

À 18 ans, j’ai commencé chez Daum, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), une entreprise très connue et très prestigieuse, mais je n’y suis pas restée longtemps. Je suis arrivée à La Cristallerie en même temps que Jean-Claude Cognet, le nouveau patron, en 1984 et j’y suis restée jusqu’à la fermeture en 2005, soit 21 ans.
Une tailleuse de cristal

J’ai débuté avec la gravure d’un verre à cognac : le N majuscule de Napoléon entouré par une couronne ouverte de laurier. J’en ai fait 5 000, surtout pour les États-Unis. Comme ils étaient tous réalisés à la main, cela donne des pièces uniques avec des petites différences. J’ai aussi taillé des flûtes à champagne pour l’Hôtel Ritz qui les offrait à ses clients.

Puis les cendriers, les coupes, les vases et les flacons sont passés entre mes mains. La gamme Opéra, vases et carafes, pour l’Opéra de Paris me plaisait particulièrement et je regrette de ne pas en avoir gardé d’exemplaire. Je les ai seulement dans mon souvenir. Certains modèles étaient plus difficiles à faire que d’autres mais j’avais le champ libre pour faire le décor des modèles et j’ai connu de très bons moments, sans routine. Il me faillait environ deux heures pour graver un vase, selon le modèle et sa difficulté.

À côté des commandes de produits neufs, je travaillais aussi sur des réparations. J’étais seule à mon poste et comme j’habitais à côté, je n’avais que le square à traverser pour me rendre au travail.

 

« Dès que j’ai découvert cette formation au lycée technique de Moulins, dans l’Allier, j’ai été attirée par ce travail et j’ai tout de suite décidé d’en faire mon futur métier alors que j’étais au collège. Originaire de Moulins, je n’ai pas eu de difficultés pour être admise au lycée. J’ai passé mon CAP en trois ans, seule formation proposée aux filles à l’époque, et je suis sortie du lycée, diplômée en taille de cristal, en juin 1983.

Lire aussi : « C’était une évidence » : ex-juriste en entreprise, elle devient tailleuse de pierre
L’arrivée à La Cristallerie de Fougères

À 18 ans, j’ai commencé chez Daum, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), une entreprise très connue et très prestigieuse, mais je n’y suis pas restée longtemps. Je suis arrivée à La Cristallerie en même temps que Jean-Claude Cognet, le nouveau patron, en 1984 et j’y suis restée jusqu’à la fermeture en 2005, soit 21 ans.
Une tailleuse de cristal

J’ai débuté avec la gravure d’un verre à cognac : le N majuscule de Napoléon entouré par une couronne ouverte de laurier. J’en ai fait 5 000, surtout pour les États-Unis. Comme ils étaient tous réalisés à la main, cela donne des pièces uniques avec des petites différences. J’ai aussi taillé des flûtes à champagne pour l’Hôtel Ritz qui les offrait à ses clients.

Puis les cendriers, les coupes, les vases et les flacons sont passés entre mes mains. La gamme Opéra, vases et carafes, pour l’Opéra de Paris me plaisait particulièrement et je regrette de ne pas en avoir gardé d’exemplaire. Je les ai seulement dans mon souvenir. Certains modèles étaient plus difficiles à faire que d’autres mais j’avais le champ libre pour faire le décor des modèles et j’ai connu de très bons moments, sans routine. Il me faillait environ deux heures pour graver un vase, selon le modèle et sa difficulté.

À côté des commandes de produits neufs, je travaillais aussi sur des réparations. J’étais seule à mon poste et comme j’habitais à côté, je n’avais que le square à traverser pour me rendre au travail.

Aujourd’hui, je travaille comme coloriste pour carte bancaire, dans une entreprise de Vitré (Ille-et-Vilaine). J’aime bien ce que je fais mais je regrette mon ancien métier. J’ai eu la chance d’exercer mon métier de cœur pendant 21 ans ! »

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