La VERRERIE ROYALE de La Haye d' Hirée

1 plan de situation la haye d hiree

Entre le XVe siècle et le XIXe siècle, le château de la Haye d'Irée à Saint-Rémy-du-Plain aura été le symbole de la production du verre. Retour sur l'historique de la verrerie.

 

2 demande d autorisation de verrerie haye d hiree

 

18 girouette mdg 1819 la haye d hiree

Camp romain, puis château fort démantelé, le château actuel a été construit au XVIIIe siècle sur les restes de l’ancien.

Niché à la limite de la Bretagne et de la Normandie, le château de la Haye d’Irée remanié au XVIIIe siècle sur les restes d’un ancien château fort aura été du XVe au XIXe siècle, l’un des hauts lieux de la production de verre dans le Pays de Fougères. Une histoire qui va voir le jour un peu par hasard.

5 000 fioles

Jean-Louis et Micheline de Prévoisin sont les actuels propriétaires du château de La Haye d’Irée, situé route de Feins. Cette ancienne place forte abritait en des temps reculés, l’une des trente verreries que comptaient les régions Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine du XVe siècle jusqu’en 1934.

En 1806, 5 000 fioles sortaient de l'usine.

En 1806, 5 000 fioles sortaient de l’usine en direction de l’hospice de Brest et 300 000 gobelets d’auberge étaient vendus par an.

Haut-Lieu de production

La verrerie avait toutes les ressources indispensables à portée de main. Le quartz d’abord issu directement de la carrière de Saint-Rémy, les fougères ensuite, indispensables à la réalisation de la silice et pour finir les hêtres, qui recouvraient une bonne partie du territoire même s’ils ont été largement remplacés par des champs depuis.

4 carriere de quartz la haye d hiree

7 atelier de broyage matieres premieres haie d ire saint remy du plain 2

Marchand de bois

À l’origine, c’est Monsieur Morin, marchand de bois, qui rachète la Haye d‘Irée peu de temps après la Révolution Française, en 1793, et décide d’y construire sa toute première verrerie en 1803.

Une idée lumineuse que reprend Monsieur Duplessis de Grenédan, conseiller à la Cour royale de Rennes et membre de la Chambre des députés. Il décide de l’agrandir de 1806 à 1810 dans le but d’y produire du verre plat car à l’époque personne n’en fabrique.

La gobeleterie bien antérieure à la verrerie royale est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. Le livre La France Pittoresque mentionne, dans son édition de 1835, la majesté et l’aura qu’occupaient alors cette verrerie :  Le verre à vitre qu’on y fabrique est comparable à celui des belles verreries de Lyon.

Un succès fragile

La verrerie atteint son apogée entre 1806 et 1815, tourne avec dix-neuf ouvriers puis trente jusqu’à atteindre la soixantaine. Un succès bien fragile au demeurant, reposant entièrement sur le port de Saint-Malo, lieu de transit incontournable pour acheminer la production vers les îles anglo-normandes.

Mais qui au fil du temps ne résistera pas à l’arrivée de mastodontes tels que le port du Havre ou de Nantes, nettement moins exposés aux risques de casse.

Les malversations du maître verrier auront finalement raison de la détermination de Monsieur Duplessis de Grenédan, lorsque ce premier créa une verrerie à Bazouges-la-Pérouse en utilisant une partie de la caisse qu’il venait de dérober.

Monsieur Duplessis de Grenédan revendra l’ensemble aux frères Leclerc qui pousseront la production jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1915, l’histoire s’arrête et la propriété passe alors aux mains de la famille Prévoisin pour ne plus la quitter.

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